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Extrait 1   |   Extrait 2

p. 7 à 8


De cet été sauvage, elle garderait le souvenir éclatant de leurs corps nus et brûlants dans la pénombre de la camionnette.

Ils se retrouvaient à l'orée d'un bois, sur un espace dégagé presque désert, semblable à une clairière. Lui devait l'attendre depuis longtemps déjà, mais bien entendu, il prétendrait qu'il venait d'arriver. Pourtant combien de fois ne lui avait-elle pas répété qu'entre eux l'orgueil n'avait plus sa place ? Avec un vague sentiment de culpabilité, elle garait sa voiture. Les mains moites, un filet de sueur entre les seins, elle avançait vers la camionnette bleue, rempart qui semblait les protéger des regards indiscrets. Il lui tendait les bras, la soulevait pour l'aider à monter. Elle s'efforçait de rester droite, raide et fière, absente de toute émotion, avant de s'abandonner. Ils se fondaient l'un dans l'autre, elle se savait belle, aimée, elle murmurait son prénom, Dorian, Dorian, Dorian. Mais la suite, non la suite, je ne crois pas qu'elle puisse être décrite par des mots.

C'était l'été où David Luiz, capitaine de l'équipe brésilienne de football, demanda pardon à ses compatriotes après la débâcle du Brésil contre l'Allemagne en demi-finale et les sept buts marqués par la mannschaft, laquelle allait remporter la coupe du monde.

C'était l'été des nouvelles exécutions capitales aux États-Unis, quelques mois à peine après celle, bâclée, en Oklahoma.

Mais pour Siri, ce fut celui qu'elle n'oublierait jamais.




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